Une politique internationale affirmée

Une politique internationale affirmée

Pour la période qui s’étend de 1975 à 2013, la nouvelle stratégie d’internationalisation de la ville de Lyon suit trois objectifs : rayonner en France, en Europe et dans le monde. Cette politique s’opère en trois temps.

Tertiariser l'économie

Tout d’abord, la fin des années 1970 et la décennie 1980 sont marquées par l’émergence d’une question : celle du développement économique. En réaction à la désindustrialisation, une grande partie du patronat s’investit dans de nouvelles activités. De nouveaux sièges sociaux s’installent dans la métropole. Et, dans un contexte naissant de compétitivité internationale, une coopération se met en place entre les entrepreneurs et les pouvoirs publics.

Prendre du recul vis-à-vis de l'État

Ensuite, des années 1990 au début des années 2000, Lyon cherche à répondre à un besoin pressent : celui de se construire l’image d’une ville attractive. En ce sens, de nombreux événements sont organisés. Et, pour s’adapter à la décentralisation (l’État n’est plus un soutien majeur), les élus métropolitains se constituent des réseaux. Ils s’investissent dans les instances européennes. Désormais, la recherche et l’enseignement sont perçus comme indispensable au développement économique.

S'intégrer dans l'Europe

Enfin, le début du XXI^e siècle connaît l’autonomisation des entreprises. Ces dernières s’ancrent davantage dans le territoire métropolitain. À cela s’ajoutent de nombreuses démarches culturelles (multiplication des acteurs, médiatisation) qui font la promotion de Lyon sur la scène internationale.

Les objectifs du développement de la métropole sont de maintenir Lyon en tant que deuxième ville française, d’une part, et de la transformer en un carrefour européen, d’autre part. Cette nouvelle stratégie a pour but non plus de se comparer à Paris, mais de s’intégrer au reste de l’Europe.

La métropole continue de s’étendre vers le sud (projet Confluence) et l’est (extension des transports en commun). Mais, si Lyon souhaite rester compétitive vis-à-vis des autres grandes villes européennes, elle doit élargir son aire géographique, qui est plus petite que celle des autres métropoles européennes. Pour compenser cette lacune, sont créés la Région urbaine lyonnaise ainsi que le Pôle métropolitain (qui englobe Saint-Étienne, la communauté d’agglomération des Portes de l’Isère et Vienne Agglo). En même temps, la municipalité cherche à mettre en valeur la diversité des populations qui vivent dans les différents quartiers.

De plus, cette période d’internationalisation de Lyon, tournée vers l’Europe, s’ouvre avec un événement important de cette politique : l’inauguration de l’aéroport Satolas en 1975, puis la mise en service de la gare Part-Dieu en 1982.