L’explosion démographique
Lyon, ville internationaleL'explosion démographique
Entre 1946 et 1968, Lyon connaît une croissance démographique considérable. Sa population augmente de 40 %. Si la croissance naturelle joue un rôle dans cette augmentation, la ville connaît surtout une forte immigration entre 1945 et 1970.
Avec la guerre d’Algérie (1954-1962) arrivent massivement des populations nord-africaines (Algériens, Tunisiens, Marocains et pieds-noirs).
Avec la signature des accords d’Évian le 18 mars 1962 (fin de la guerre d’Algérie), environ 20 000 Algériens arrivent en France. Ils représentent une main-d’œuvre importante.
Quatre éléments caractérisent cette période :
- l’émergence de nouvelles formes de migrations vers la ville ;
- une modification de l’agglomération ;
- de nouvelles populations ;
- de nouvelles organisations du territoire.
À la fin des années 1960, l’agglomération de Lyon atteint 1,1 million d’habitants.
La décennie suivante, si les migrations italienne et espagnole se stabilisent, les migrations portugaises et algériennes augmentent. Aussi, les rapports Lyonnais-immigrés se détériorent. Et la municipalité met en place une politique qui vise à limiter l’installation des familles étrangères non-européennes dans les quartiers et les écoles.
En parallèle, se développent des associations d’aide aux migrants et des réseaux d’entraide. Par exemple, la Maison de l’Afrique du Nord (MAN) créée en 1951 est totalement redéfinie en 1962. Elle n’accueille plus les populations dites coloniales mais étend son action à tous les migrants. Et en 1965, l’association prend le nom de Maison du travailleur étranger (MTE).
Dans les années 1970, les associations sont désormais les seules à défendre les droits des populations immigrées.