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Un fort lien public-privé

Lyon, ville internationale
« Lyon carrefour international » : affiche couleur anonyme (1987, cote 7FI/2478)

Un fort lien public-privé

 

De l'importance des organisations économiques

Au cours de la période, les échanges entre les sphères publique et privée se multiplient. Ils permettent à l’économie lyonnaise de se développer et aux collectivités locales de faire rayonner leur ville à l’international. Ce rapprochement se fait pour deux raisons. D’une part, quelques personnalités, bien que minoritaires, comme Alain Mérieux ou Christian Boiron, aspirent à une carrière politique. D’autre part, les représentants patronaux souhaitent accroître le développement et l’attractivité économiques de la métropole. Ils s’appuient donc sur des organisations, principalement deux : la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) créée en 1964 et l’Agence pour le développement économique de la région lyonnaise (Aderly) créée en 1974. Ces dernières ont pour objectif d’attirer et maintenir les entreprises et services au sein de la métropole. Pour ce faire, les agents de ces organisations se déplacent et accueillent dans divers salon, notamment sur le site d’Eurexpo, créé en 1984 à Chassieu.

 

Premier salon des joies de la maison, Lyon Eurexpo : affiche couleur Édico Publicis (1985, cote 2FI/454)
Premier salon des joies de la maison, Lyon Eurexpo : affiche couleur Édico Publicis (1985, cote 2FI/454)

 

Toujours dans cette optique de rendre la métropole attractive, les deux organisations contribuent également à désenclaver la région. Ils sont à l’origine du projet de l’aéroport Satolas (plus grand, il vient remplacer l’aéroport de Bron) et de l’ouverture de la ligne TGV Paris-Lyon en 1983.

En 1987, l’Entreprise Rhônes-Alpes (ERAI) est créée. Elle a, elle aussi, pour objectif d’attirer les entreprises et les services, mais dans la région et non pas la métropole.

Enfin, c’est en grande partie la CCI qui impulse une économie tournée vers le tertiaire, et spécialisée dans quelques domaines seulement. Elle finance (avec un budget limité) l’organisation de certains sites :

  • Gerland avec l’École normale supérieure (ENS) ;
  • la Doua avec l’Institut national des sciences appliquées (INSA) et Lyon i (université Claude Bernard) ;
  • Écully avec l’École centrale (la Centrale) et l’École supérieure de commerce (EMC) ;
  • Marcy-l’Étoile avec l’École nationale vétérinaire.

 

Le Grand Lyon s'affirme

En 1969, la communauté urbaine de Lyon (Courly) est créée. Elle est composée de 56 communes, associées pour construire et mener des projets communs de développement en matière d'urbanisme et pour aménager leur territoire. Courly est présidée par Lyon, et sa vice-présidence par Villeurbanne (deuxième ville de l'agglomération).

En 1991, la Courly change de nom et devient le Grand Lyon. Ici, pour simplifier le propos, seul le terme Grand Lyon sera utilisé.

En 1993, la création de la Direction des Affaires économiques et internationales (DEAI) renforce les capacités d’action de la communauté urbaine. Celle-ci s’affirme progressivement vis-à-vis de la CCI et de l’Aderly, en collaborant avec elles dans un premier temps. Par exemple, elle soutient la première pour développer l’aéroport Lyon-Satolas et la seconde pour installer l’ENS Lettres et Sciences humaines dans la métropole.

Au milieu des années 1990, communauté urbaine relance le Plan Technopole souhaité par la CCI depuis une dizaine d’année. Le Plan a trois objectifs majeurs :

  • localiser 7 sites technopolitains (Lyon-Centre, la Doua, Gerland, Rockefeller, Lyon-Ouest, Vaulx-en-Velin et Porte des Alpes) ;
  • soutenir l’innovation par la mise en place de réseaux dans les domaines de l’entreprise et de la recherche ;
  • soutenir la création d’entreprise en réduisant les risques encourus.

Le Plan permet à la métropole de se concentrer sur quelques secteurs et d’innover dans ces domaines (notamment le numérique et les biotechnologies). Il incite également l’État à conférer à Lyon cinq pôles de compétitivité en 2005. Trois sont à vocation nationale (Imaginove, Techtera et Lyon Urban Truck&Bus), deux sont à vocation internationale (LyonBiopôle et Axelera).

De plus, en mars 1996, une Direction des Relations internationales (DRI) est intégrée au cabinet du Maire. La communauté urbaine mène alors des actions de coopérations décentralisées en Afrique, au Maghreb, au Proche-Orient et en Europe de l’Est.

 

Aéroport de Lyon-Satolas, avions et véhicules terrestres devant les bâtiments : photo. couleur, auteur anonyme (1980-1985, cote 38PH/130/3)
Aéroport de Lyon-Satolas, avions et véhicules terrestres devant les bâtiments : photo. couleur, auteur anonyme (1980-1985, cote 38PH/130/3)

 

Un regard insistant sur l'Europe

À partir des élections de 1989, l’internationalisation devient le cœur de la politique des élus. En 1989, Michel Noir (mars 1989-juin 1995) affirme : 

Le développement de la dimension européenne de Lyon constitue l’une des priorités majeures que j’entends mettre en œuvre au cours des prochaines années. Dans cette perspective j’ai proposé la création d’un Conseil international de Lyon dont la mission sera de concevoir  une stratégie internationale et d’imposer la prise en compte de la dimension européenne dans tous les grands projets intéressant l’agglomération.

Le Conseil a pour objectif de faire connaître Lyon à l’étranger, de doter le Grand Lyon de structure et infrastructures pour qu’il devienne semblable aux grandes métropoles européennes. Il se réunit deux fois par an.

Avec le mandat de Gérard Collomb (mars 2001-juillet 2017 ; novembre 2018-juillet 2020), une rupture est marquée dans la stratégie d’internationalisation. Désormais, la municipalité mise sur les réseaux de villes, et plus particulièrement le réseau des Eurocities (Eurocités).

Pendant son mandat, Gérard Collomb souhaite faire de Lyon une ville majeure de ce réseau.

Plateforme politique fondée en 1986 par les maires de Barcelone, Lyon, Birmingham, Francfort-sur-le-Main, Milan et Rotterdam. Elle agit comme un intermédiaire entre les villes et les institutions européennes. En outre, les Eurocités représentent les villes auprès des instances de l’Union européenne, rendent compte aux villes des actions de l’Union et s’entraident en matière d’urbanisme et d’amélioration de la qualité de vie.

Quelques évènements à venir

Catalogues d'exposition Lyon, ville internationale
Extrait de la couverture du livre
Lyon, ville internationale La métropole lyonnaise à l'assaut de la scène internationale, 1914-2013
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Lyon l'internationale !
Extrait de l'affiche de l'exposition
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Reproductions Exposition internationale Lyon, 1914
Extrait de l'affiche de l'exposition internationale de 1914
Exposition internationale Lyon, 1914 Reproduction d'affiche
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