Lyon et le sport
Lyon, ville internationaleLyon et le sport
Le sport se développe à Lyon à partir des années 1930, principalement sous le gouvernement du Front populaire. Puis, il devient un véritable instrument politique à partir du mandat de Louis Pradel.
Un développement tardif
Au XIXe siècle, les Lyonnais sont longtemps réticents, voire opposés, à l’installation du sport à l’intérieur de leur ville. Le sport commence à se développer avec des pratiques nautiques et aquatiques (joutes). C’est au même moment que naissent les premières sociétés sportives.
Le mandat Herriot
Au début du siècle suivant, en 1907-1908 pour être plus précis, l’industriel Clément Delange fait construire la première piscine couverte à Lyon. Celle-ci permet de maintenir la pratique de la natation toute l’année. À la même période, Édouard Herriot, alors maire de la ville, finance les associations sportives et les sociétés de gymnastique (ce qui représente environ 5 % du budget municipal). Un hippodrome et un vélodrome sont construits au parc de la Tête d’Or. Mais ils n’accueillent pas de compétition internationale.
À partir de 1914, Édouard Herriot souhaite développer la culture sportive à Lyon. Il finance des événements municipaux. Cette culture est surtout prônée dans les établissements scolaires, pour créer des citoyens modèles. Cependant, le maire de Lyon n’a pas l’ambition de faire reconnaître sa ville à l’internationale dans le domaine du sport.
L’exposition universelle de 1914 est tout de même l’occasion de montrer les prouesses lyonnaises en matière d’urbanisme et d’architecture, y compris dans le domaine du sport. Le stade de la Mouche (stade Gerland), construit en 1913, est mis en avant lors de l’exposition. L’inauguration du stade, dit « Grand Stade » [J. Saint-Martin et P. Arnaud] permet à Lyon de concurrencer Paris, Berlin et Stockholm.
Édouard Herriot souhaite maintenir un sport accessible à tous, un sport des masses, un sport amateur. C’est pourquoi il faut attendre la fin de son mandat, en 1950 plus précisément, pour que la diversité des clubs de football disparaisse pour ne laisser la place qu’à un seul : l’Olympique lyonnais (OL), basé au stade de Gerland. Et ce n’est qu’au milieu de la décennie suivante que ce dernier parvient à acquérir une place importante à l’échelle nationale.
Le temps des victoires
Pendant son mandat, Louis Pradel multiplie les candidatures pour que Lyon accueille des compétitions sportives internationales. Par exemple, il candidate pour que les championnats du monde de patinage artistique 1971 se déroulent à Lyon.
Progressivement, au cours des décennies 1960 et 1970, le sport lyonnais prend une certaine ampleur internationale, notamment avec l’ASVEL, fusion de l’Association sportive Villeurbanne et de l’Éveil lyonnais en 1948.
En 2002, l’OL est pour la première fois championne de France. Le club conserve ce titre sept années consécutives. L’équipe féminine remporte quant à elle quinze fois le titre. Grâce au football, Lyon parvient à se faire une place à l’échelle internationale, notamment par le biais de la Ligue des champions.
En parallèle du football, l’Astroballe, ouverte en 1955, contribue à l’image de Lyon comme ville sportive. Cette dernière accueille d’ailleurs de nombreux événements sportifs, comme les Grand prix de tennis de Lyon, qui sont des tournois internationaux, ou l’Euromarathon.