Un État centralisateur
Lyon, ville internationaleUn État centralisateur
L’après-Seconde Guerre mondiale marque une rupture économique et sociale entre Paris et le reste du territoire métropolitain. Les déséquilibres s’accroissent.
Lyon voit les sièges sociaux des grandes entreprises et grandes banques, jusque-là présents sur son territoire, se tourner vers la capitale. Et, à l’inverse de Toulouse avec l’aéronautique ou Grenoble avec le nucléaire, Lyon ne bénéficie pas d’un secteur secondaire dynamique à cette période.
De plus, la guerre implique de nombreuses reconstructions (notamment les ponts du Rhône, qui ont été détruits par les Allemands) tandis que l’industrie et la banque sont fortement affaiblies.
Sur le plan international, les Trente Glorieuses sont une période marquée par l’émergence d’États modernes et centralisateurs, où les villes sont relayées au second plan. Les élus lyonnais tentent ainsi de contrebalancer cette nationalisation en voyageant hors de France, en impulsant les échanges universitaires ou encore en ayant recours au jumelage des villes de la métropole avec des villes étrangères.
Pendant les Trente Glorieuses, Lyon passe de ville à métropole. C’est la fin de l’ère des expositions urbaines aux projets utopiques des années 1930. La croissance s’accélère et les villes américaines deviennent des références en matière d’aménagement du territoire.