Barthélémy Mermet
Les divers écrits de Barthélemy Mermet commencés depuis son jeune âge, étaient conservés à Clermont-Ferrand, chez un de ses descendants.
Consciente de l’intérêt historique des carnets concernant la guerre et soucieuse de leur conservation, la famille les propose en don aux Archives municipales de Lyon en 2013. Ils intègrent les fonds privés sous la cote 253II, aux côtés d’autres écrits, offrant une autre lecture de Lyon pendant la guerre.
Captivé par la Grande Guerre, Barthélemy Mermet s’engage « pendant 1652 jours » dans une production de « notes de guerre » qui relate, jour après jour, ce qui se passe dans son environnement et ailleurs. Ces carnets sont le fruit de sa propre expérience de l’arrière « selon mes vues personnelles ».
Au fil des pages, on découvre une double entrée, l’une documentaire qui concerne globalement la guerre et ses effets, l’autre, plus intime, plus littéraire.
La guerre a duré 1652 jours ! … dont chacun m’a coûté un minimum, largement dépassé, de quatre heures (prises sur mes loisirs, mes dimanches, mes nuits) d’un travail de bénédictin dont je ne me serais pas cru capable. Exegi monumentum ! Plus modestement, j’ai confectionné, à ma manière et selon mes vues personnelles, un journal comprenant, à ce jour, 253 carnets, soit ensemble 30.360 pages (!) copieusement tapissées de coupures, dont le collage n’a pas nécessité moins de 3 kilogs de gomme arabique, lesdits extraits additionnés- je n’ose dire « enrichis » - de notes, annexes et commentaires à l’encre rouge ou noire.
Barthélémy Mermet, 12 novembre 1918