Sur les traces des canuts coopérateurs
Le Magasin d’épicerie de la Société coopérative Francs Coopérateurs
La société Francs Coopérateurs dont le siège se trouve en 1873 au n° 5, Grande-Rue de la Croix-Rousse, compte parmi ses sociétaires des canuts habitant aussi bien le plateau que les pentes de la Croix-Rousse.
Le magasin de la Société desservant le quartier des canuts, vers le bas des pentes, est la succursale de la société de consommation. Elle compte 150 membres en 1867.
L’église du Bon-Pasteur
La fondation de la société Boulangerie du quartier Bon-Pasteur, en 1869, est intimement liée à l’édification de l’église du même nom. En 1856, la paroisse du Bon-Pasteur est réorganisée pour mieux desservir ses habitants qui sont dans leur majorité des ouvriers en soie, connus pour leur dévotion religieuse.
Les fondateurs de la boulangerie coopérative mettent leur société sous le patronage du premier curé de la paroisse, qui devient à la suite l’évêque d’Oran.
La société alimentaire du clos Bissardon
La Société alimentaire du clos Bissardon est fondée en 1865. Elle prospère à tel point qu’en 1873, ses membres qui sont surtout des chefs d’ateliers tisseurs « aisés et honorables », votent pour consacrer des fonds sociétaires à la construction d’un immeuble, pour des logements locatifs et une épicerie. La société cherche, au moyen de sa politique de répartition des bénéfices, à étendre à tout le quartier les avantages de l’association. Tous les acheteurs sont invités à participer aux bénéfices, au prorata de leurs achats. Ceux qui n’en sont pas encore membres doivent affecter leur part des bénéfices à l’acquisition d’une action dans la société.
Le Magasin central de la Société progressive des travailleurs
La Société progressive des travailleurs, fondée en 1866, fait du commerce alimentaire suivant les principes de la coopération sur le plateau de la Croix-Rousse. Le siège de cette société en 1870 se trouve au n° 12 de la rue Dumont, habitée surtout par des canuts. Sa succursale se trouve dans le quartier de la place Tabareau, vers l’ouest. Elle compte 150 sociétaires en 1867.
L’Association des tisseurs
Moyen d’émancipation, l’entreprise coopérative de production permet aux ouvriers de devenir des propriétaires des manufactures dans lesquelles ils travaillent.
En avril 1863, trente-quatre canuts lyonnais fondent une coopérative pour la manufacture des soieries. En 1867, la coopérative se constitue en société anonyme et prend le nom de l’Association des tisseurs. Forte de deux mille sept cents sociétaires environ, l’association localise son siège au cœur du quartier des marchands-fabricants et des marchands de soie où sont installées les maisons de fabrique. Elle affiche ainsi l’ambition des canuts de devenir, eux aussi, entrepreneurs et capitalistes, collectivement.
Passage typique reliant des maisons avoisinant la montée de la Grand’Côte, avant les démolitions
Ce genre de passages appelés traboules sert, à l’époque des canuts, pour le transport des fils de soie à tisser et des étoffes de soie tissées, entre les magasins des maisons de fabrique, situés en bas des pentes, et les ateliers des canuts, dans les rues des pentes et du plateau.
Au commencement de la rénovation du quartier
Au marché de la Croix-Rousse
A la Croix-Rousse, la vie de quartier s’épanouit deux fois par semaine, au marché, sur le boulevard de la Croix-Rousse. Laurent Amieux est dans son élément. Il fixe le va-et-vient des gens qui font leurs courses et qui montrent par leurs petites rencontres et leurs transactions l’aspect humain du quartier-village.