Sur les traces de la révolte de 1831
La descente de la Grand’Côte
Le 21 novembre 1831, à onze heures du matin, les canuts de la Croix-Rousse descendent la Grand’Côte pour défendre leur salaire. Pour atteindre la Grand’Côte, les manifestants traversent le mur des fortifications qui sépare la ville de Lyon de la commune de la Croix-Rousse. Lors de leur descente de la Grand’Côte, ils rencontrent un peloton de la Garde nationale, les coups de feu éclatent et trois manifestants sont tués. S’ensuit la première insurrection des canuts.
Une route stratégique
L’un des axes principaux de communication entre les pentes et le plateau de la Croix-Rousse, la montée Saint-Sébastien est la scène de confrontations entre les insurgés et les forces de l’ordre lors des insurrections.
Le 21 novembre 1831, deux bataillons montent la côte Saint-Sébastien où un rassemblement d’ouvriers avait lieu. Ils rencontrent « des gens attroupés et rangés sur les terrasses à gauche du chemin » et voient « une barricade en planches barrant la côte Saint-Sébastien à l’entrée du chemin neuf conduisant à la Croix-Rousse, et plusieurs individus armés de fusils disposés pour défendre le passage ». (Rapport de D. Sebalon, Commissaire de police)
La maison du bistanclaque
La Maison Brunet, construite dans les années 1820, fait partie de la légende des canuts.
Le deuxième jour de la première insurrection du mois de novembre 1831, un des ouvriers postés dans l’immeuble fait «un feu meurtrier sur la troupe de la ligne ». (J.-B. Monfalcon, Histoire des insurrections de Lyon, 1831-1834, Lyon 1834)