Les origines de la révolte de 1834

L’histoire de Lyon est marquée par le retour régulier de violences collectives.

Au printemps 1834, l’exaspération sociale est grande contre la monarchie de Juillet qui organise le procès d’ouvriers mutuellistes grévistes. C’est dans cette ambiance tendue qu’éclate la révolte d’avril 1834. En raison de sa proximité avec celle de 1831, elle est appelée improprement la deuxième révolte des canuts. Certes, des canuts y sont mêlés, mais la revendication n’est pas tarifaire ; elle est républicaine. Elle mobilise peu de manifestants et n’a rien à voir avec l’ampleur de celle 1831. Pourtant, le spectre de la guerre civile est encore là, présent : aux Cordeliers, les républicains dressent des barricades. Assisté par l’armée, le préfet Gasparin mène une forte répression.