Les origines de la révolte de 1831
La grande révolte de l’automne 1831 commence selon un scénario déjà connu au 18e siècle : les canuts réclament une hausse du tarif que les marchands-fabricants refusent de leur accorder.
L’entremise du préfet permet d’obtenir un accord le 25 octobre, mais celui-ci n’est pas appliqué. Le 21 novembre, les canuts, pour obtenir leurs revendications, passent à l’action, descendent les pentes de la Croix-Rousse vers le lieu du pouvoir local, la place des Terreaux, en arborant un drapeau noir sur lequel est inscrit « Vivre en travaillant ou mourir en combattant ».
Les autorités sont débordées, le sang coule (près de 600 morts et blessés) et l’Hôtel de ville est occupé le 23 novembre.
La révolte fait long feu et les canuts, sans mot d’ordre politique, retournent dans leurs ateliers sans avoir rien obtenu. Le 3 décembre, la présence de troupes conduites par le duc d’Orléans et le maréchal Soult rétablit, sans aucune répression, l’ordre dans la cité de la soie.