L'Université dans la ville
Archives municipales de Lyon / Grande salle
Du 15 octobre 2011 au 25 février 2012
Conception
- Anne-Catherine Marin
- Claudine Maréchal
- Mourad Laangry
- Patrice Charavel
- Guillaume Rouvière
- Nicolas Cathelin.
Scénographie
- Mourad Laangry
- Marie Maniga
Réalisation
- Équipe technique et administrative des Archives de Lyon
A l’heure où l’université inscrit son développement futur dans un schéma d’aménagement du territoire et que le projet d’installation de l’université catholique sur le site des prisons de Perrache est lancé, « L’Université dans la Ville » explore l’histoire singulière d’une grande université d’aujourd’hui dans une ville dénuée d’une longue tradition universitaire.
Bien qu’il ait existé un enseignement de théologie et de droit au Moyen Age, Lyon n’a pas d’université avant le 19e siècle. En effet, malgré la présence de quelques établissements de renom, comme le Collège de la Trinité fondé à la Renaissance, Lyon est principalement une cité marchande, une ville de la « fabrique », des « arts mécaniques » ; ce n’est pas une ville des « arts libéraux ». La singularité de l’histoire de la ville s’exprime dans l’opposition entre son rayonnement financier international, sa puissance manufacturière puis industrielle, son poids économique et sa faiblesse du point de vue politique et intellectuel, privée qu’elle a été des symboles de l’autorité que représentent les institutions parlementaires et universitaires.
Les premières Facultés sont créées en 1808 et forment l’Université en 1896, au moment où s’achève la construction de ses majestueux bâtiments le long des quais du Rhône.
Pour autant, pour répondre à la demande de « l’industrie », recherche appliquée et enseignement ont donné lieu au cours du 19e siècle à des initiatives originales, comme la Martinière ou l’Ecole centrale; elles caractérisent « le génie du lieu », une longue et riche tradition des « arts mécaniques », qui s’incarne après la deuxième guerre mondiale dans la création de l’INSA (Institut national des sciences appliquées) ou très récemment dans les pôles de compétitivité, sans oublier la féconde pratique médicale et hospitalière.
Cette tradition, qui se conjugue maintenant avec le formidable essor de « l’Université de Lyon», paraît un atout original pour l’avenir, dans une société qui met la connaissance au cœur de son développement.