1968, la transformation des Universités
Les critiques à l’égard de la sclérose de l’organisation administrative, hiérarchique et centralisée de l’Université, ainsi que du traditionalisme de la pédagogie, conjuguées au problème des effectifs, constituent les principales revendications de mai 68 qui explose brutalement à Paris et en province. A Lyon, le mouvement étudiant se développe derrière l’A.G.E.L. (Association Générale des Etudiants de Lyon) dès le 6 mai.
Après les élections législatives de juin 1968, le gouvernement réagit avec la loi d’orientation de l’enseignement supérieur, élaborée par Edgard Faure qui réforme l’université et consacre la participation des étudiants aux instances administratives et politiques universitaires. On renonce à la sélection à l’entrée des universités.
La loi permet la scission de certaines universités. Un nouveau regroupement des disciplines s’instaure au sein des nombreuses unités d’enseignement et de recherche. L’arrêté du 5 décembre 1969 constitue l’université Lyon 2 qui regroupe le droit, les lettres et les sciences humaines.
En décembre 1970, un décret organise l’université Lyon 1 qui réunit les sciences, la médecine et la pharmacie. En raison de tensions avec la tutelle et de difficultés de cohabitation entre ses diverses composantes, le ministère de l’Education nationale décide par un décret du 26 juillet 1973, une séparation au sein de Lyon 2 qui conserve la majeure partie des sciences humaines. L’université Lyon 3 est créée et associe le droit et l’économie à la philosophie et à certaines disciplines littéraires.
C’est dans ces années d’accroissement considérable du nombre des étudiants, que l’Université Lyon 2 conduit l’aménagement d’un nouveau campus à Bron-Parilly. A la même époque, l’Ecole supérieure de commerce déménage à Ecully, l’Ecole vétérinaire quitte son bâtiment historique pour Marcy l’Etoile.