Tony Garnier
Tony Garnier est né le 13 août 1869 au 17 rue Rivet, sur les pentes de la Croix-Rousse, d’un père dessinateur en soierie, Pierre Garnier, et d’une mère tisseuse, Anne Évrard.
Après trois années passées à l’école de la Martinière (1883-1886), il obtient le premier prix de dessin et la première mention pour les visites d’usines mécaniques et chimiques.
En 1886, il intègre la classe d’architecture de l’École des Beaux- Arts de Lyon. Son professeur, Antonin Louvier, architecte notamment de la Préfecture du Rhône, le prépare à son admission à l’école de Beaux- Arts de Paris.
À Paris, en 1890, il est à l’atelier de Paul Blondel, repris en 1897 par Louis Scellier de Gisors. Il obtient, au cours des quatre années, plusieurs prix et tente à six reprises le concours du Grand Prix de Rome. Le chemin de la Villa Médicis lui est enfin ouvert le 7 août 1899 ; il y réside pendant quatre ans, de 1900 à 1904.
De Rome, son premier envoi est un coup d’éclat dont la presse nationale se fait l’écho : à côté du relevé réglementaire portant un commentaire provocateur sur l’architecture antique, il envoie un projet de Cité industrielle, ni demandé ni accepté par l’Académie des Beaux-Arts.
En 1903 et 1904, Tony Garnier centre son activité sur Tusculum. Son troisième envoi est jugé sévèrement par l’Institut qui reconnaît cependant que « M. Tony Garnier a rempli de manière satisfaisante ses obligations de pensionnaire ».
De retour à Lyon en 1904, un premier chantier lui est confié par le maire Victor Augagneur, pour la réalisation de la laiterie-vacherie municipale du parc de la Tête-d’Or. Par la suite, Tony Garnier participe à des concours nationaux et internationaux et se consacre à la réalisation de grands travaux lyonnais, commandés surtout par le maire Édouard Herriot.
Ailleurs, il construit l’hôtel-de-ville de Boulogne-Billancourt (1926-1935), sa réalisation majeure des années trente, ainsi qu’une clinique à Lons-le-Saunier.
Garnier est aussi professeur et chef d’atelier à l’école régionale d’architecture de Lyon et siège dans plusieurs conseils et commissions d’architecture, en France et à l’étranger.
Après avoir formé une génération d’architectes lyonnais, il prend sa retraite en 1938, au domaine de Carnoux, près de Cassis. Il y meurt le 19 janvier 1948, sans descendance. Son corps est rapatrié à Lyon en novembre 1949, au cimetière de la Croix-Rousse.