Le Pavillon Lyon-Saint-Etienne
Jalon remarquable dans l’histoire des arts décoratifs, l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925 illustre la puissance française retrouvée. Paris redevient le centre du monde. Le caractère international de l’Exposition est affirmé par une large participation étrangère.
1925, c’est aussi un état d’esprit et la quête d’un style et d’un mode de pensée. L’exposition dénote une diversité significative y compris dans son architecture. On lui reproche d’ailleurs son individualisme dominant et son caractère de «foire d’échantillons».
Tony Garnier y est omniprésent. Vice-président du jury d’admission du groupe Architecture, il est l’auteur du Pavillon de Lyon-Saint-Etienne, et y expose ses grands travaux et sa Cité industrielle.
Il conçoit le pavillon Lyon-Saint-Etienne avec la volonté de simplifier des lignes et n’admet sur les surfaces dépouillées des façades qu’un seul ornement, un haut-relief de son ami Jean Larrivé, et une fontaine décorative au centre du pavillon. Le pavillon se dresse au milieu de l’esplanade des Invalides. On y expose des ensembles mobiliers, des objets d’art et d’orfèvrerie. Un vaste stand est consacré aux spécialités stéphanoises. Lyon y brille par ses célèbres soieries mais aussi dans les arts du métal avec l’oeuvre du ferronnier régional, M. Piguet.