Des habitations collectives : le quartier des Etats-Unis
La maison collective à proximité des zones industrielles est considérée par la municipalité lyonnaise comme une solution idéale pour améliorer les conditions de vie des habitants, augmenter la natalité et participer au bien-être moral et matériel des ouvriers.
En 1919, Tony Garnier présente un projet d’habitations hygiéniques le long du boulevard, pour le centre industriel entre la Guillotière et Vénissieux. Il prévoit d’installer sur les terrains acquis un ensemble de 28 immeubles de logements comprenant de trois à cinq pièces.
Avant de créer une cité entière, Edouard Herriot lui demande de réaliser trois maisons-types, validées par le Conseil municipal, le 5 septembre 1921. Alors que les immeubles sont en cours de construction, le maire demande à l’architecte de modifier en profondeur le projet, en ajoutant des étages. Les travaux se terminent à la fin de l’année 1926.
Le projet d’ensemble de la cité ouvrière est ensuite repris en 1929, pour l’Office public municipal des habitations à bon marché. Tony Garnier doit encore densifier les immeubles et faire des immeubles de plus hauts étages et des logements de deux, trois ou quatre pièces seulement. 1 620 logements sont réalisés sur une surface réduite par rapport à ce qui était envisagé.
Le quartier est officiellement inauguré en 1935. Entre 1931 et 1933, l’architecte présente également deux projets de services pour le quartier : des lavoirs et bains-douches et un groupe scolaire. Ils seront tous deux annulés. Seul un groupe scolaire provisoire sera installé en 1934.