Pour une nouvelle centralité

Le percement de la rue Impériale vise à la création d’une nouvelle centralité entre Saône et Rhône en reliant les places majeures de la Comédie (et à travers elle celle des Terreaux) et de Bellecour.

Inspirée dans une certaine mesure du percement de Regent Street à Londres, l’opération est menée par l’architecte Benoît Poncet.

Le percement vise l’embellissement de la ville et l’assainissement du quartier, alors privé d’air et de soleil en raison de l’étroitesse et de la hauteur des rues. Les expropriations, démolitions et constructions sont réalisées rapidement et la rue est ouverte en 1858.

Son importante largeur de 22 mètres – imposée par Napoléon III - et sa longueur de presque 1 000 mètres ponctuée par les places de la Bourse, des Cordeliers ou de l’Empereur, lui confèrent aération et monumentalité. Outre le palais du Commerce, les élégants immeubles qui la bordent hébergent diverses fonctions : commerce, divertissement, spectacle, bureaux, logements, regroupant ainsi un condensé de l’ensemble des fonctions de la ville.

La moitié environ des nouveaux immeubles est réalisée par la Société anonyme de la rue Impériale.

Les nouvelles constructions ne sont guère plus hautes que les anciennes situées au loin, alors que la nouvelle rue propose une largeur de 22 mètres.

Le chantier est bien cerné par des barrières de bois permettant un travail sécurisé, dans le respect des règles du moment. Des chèvres composées de pièces en bois facilement démontables sont utilisées comme appareils de levage des matériaux. Les constructions sont édifiées en pierre pour la maçonnerie et en bois pour la charpente et les planchers. Pour élargir les franchissements au niveau des vitrines, le fer est utilisé en colonnettes et en linteaux suivant des savoir-faire à la fois coutumiers et innovants.

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