L'immeuble ordinaire et la rue
La moitié des immeubles de la rue sont réalisés par la Société de la Rue Impériale.
Pour ces travaux considérables, Poncet s’entoure des architectes Giniez, Lablatinnière, Bailly, Journoud, Martin, Tisseur…
Les nouveaux immeubles proposent une élévation des façades et des refends en maçonnerie de pierre, ainsi que des planchers et des charpentes en bois. Parfois des colonnettes et linteaux métalliques sont utilisés pour élargir les vitrines des commerces en rez-de-chaussée.
Les immeubles développent une longue façade sur rue large de 22 mètres. La hauteur des immeubles est de 20 mètres à l’attique (au pied du couronnement de la construction), au droit duquel s’élèvent le gabarit des combles - inscrit dans un rayon de 9 mètres - et le gabarit des saillies. Une telle disposition accompagnée d’un rythme de percements des façades dit « tant de pleins et de vides » permettent effectivement l’entrée de la lumière et du soleil à tous les niveaux (6 dont rez-de-chaussée, 4 étages et 1 comble habitable).
La quasi-totalité des logements ou des bureaux bénéficie des commodités modernes et sont traversants depuis la rue vers la cour, facilitant ainsi l’aération des locaux. La structure du plan avec ses refends transversaux (supportant les cheminées) interrompus confère une possibilité de flexibilité et de mixité aux usages de l’immeuble. La facture est pour l’essentiel de style néo-grec.
Ces caractéristiques urbanistiques et architecturales sont éloignées de celles des immeubles démolis qui s’élevaient sur un parcellaire en lanière bordant des rues de faible largeur (généralement 8 à 11 mètres) et dont les façades étroites (6 à 10 mètres) présentaient souvent une grande hauteur (pouvant atteindre 21 mètres). Les nouveaux immeubles offrent un réel confort.