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Guillaume Marie Delorme sur la trace des aqueducs

Affiche de l'exposition "Monument de papier"

Guillaume Marie Delorme (1700 – 1782) travaille à la réalisation de châteaux, de maisons bourgeoises et de leurs jardins. Trente ans avant Perrache, en 1738, il propose l’agrandissement de la ville en déviant le confluent du Rhône au sud d’Ainay.

Admis à l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon en 1736, il y révèle l’éclectisme de ses compétences : il plaide pour des constructions aux murs de terre et plafonds de briques limitant la propagation des incendies. Il conçoit de nombreux instruments et appareils (compas à verge, cabestans, métiers à tisser, moulins, bacs à traille…). Il est engagé en 1771 pour l’achèvement du canal de Givors.

La problématique de l'eau au 18e siècle

Au 18e siècle, Lyon s’est largement étendue en plaine et sur la colline de la Croix-Rousse. A la veille de la Révolution c’est une ville dynamique de près de 150.000 habitants. Elle bénéficie des eaux de la Saône et du Rhône, des sources des versants, et de nombreux puits. Pourtant la distribution de l’eau en ville reste un problème qui nécessite une réflexion constante. L’Académie de Lyon pose la question de l’approvisionnement en eau dans le cadre de concours ouverts à tous qu’elle réitère plusieurs fois jusqu’au milieu du 19e siècle.

Concerné par l’approvisionnement en eau de la ville, Guillaume Marie Delorme envisage la remise en service des aqueducs antiques.
En 1759, il fait part de ses Recherches sur les aqueducs de Lyon, construits par les Romains à l’Académie. Publiées en un petit livre accompagné de dessins, elles retiennent l’intérêt des Académies de Paris. Jusqu’à la fin de sa vie, Delorme poursuit ses recherches, les corrige et les complète.