La fondation
La fondation
L’Académie de Lyon n’a pas eu une fondation, mais deux. Vers 1700, quelques notables commencent à se réunir informellement pour discuter de toutes sortes de sujets : «la Physique, l’Histoire civile, et l’Histoire naturelle, les Mathématiques, la Langue, les Lettres humaines, etc.» dit Brossette à Boileau. En 1700, ils décident de s’appeler «académie» des sciences et belles-lettres. Cette compagnie tombe en sommeil à la fin de 1701 pour renaître, grâce au nouvel intendant Trudaine, entre 1705 et 1709. Puis elle se structure et tient des registres à partir de 1714.
Parallèlement, en 1713, se crée une Académie des beaux-arts, à l’initiative d’autres notables, d’abord pour organiser des concerts et promouvoir la musique. Les deux académies obtiennent en 1724 des lettres patentes conjointes. La première académie devient plutôt littéraire ; la seconde se transforme en une véritable académie des sciences en 1736 ; elles fusionnent en 1758.
Les fondateurs
La première Académie compte une petite dizaine de fondateurs, dont le président de la Cour des monnaies Laurent Dugas, l’avocat Claude Brossette, et le médecin Camille Falconnet.
Parmi les autres premiers membres, il y a des ecclésiastiques comme Jean de Saint-Bonnet, fondateur de l’observatoire de Lyon, ou le cartésien Philippe Villemot, ainsi que des personnalités possédant bibliothèques et cabinets de curiosité : Pierre Aubert, Battu de Saint-Fonds, Louis de Puget, etc. Ils sont jusqu’à une vingtaine dès 1705-1710.
Quant à l’Académie des beaux-arts, lancée par le prévôt des marchands Camille Perrichon, elle inclut Nicolas Bergiron et Jean-Pierre Christin, inventeur du « thermomètre de Lyon ». Petit à petit, à ceux qui sont strictement musiciens, s’agrègent des savants érudits comme Grollier de Servières, Bollioud-Mermet ou J. Mathan de la Cour.