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Edmond Locard en quelques dates

Affiche de l'exposition "Empreintes d'Edmond Locard"
  • 1877 
    Edmond Locard naît le 13 décembre 1877 à Saint-Chamond, de Arnould Locard et Marie Gibert de Senneviers. 
  • 1879 
    Après la naissance de sa sœur Marguerite, la famille Locard s’installe à Lyon.
  • 1894 
    Scolarisé au Collège Saint-Thomas d’Aquin à Oullins, il obtient un double baccalauréat en sciences et lettres. Il entre à la Faculté de Médecine et s’oriente vers la chirurgie orthopédique sous la direction du professeur Ollier. 
  • 1900 
    Après le décès de ce dernier, Edmond Locard réoriente sa spécialisation. « Depuis longtemps déjà la médecine légale m’attirait, comme la plus compréhensible des sciences médicales, la moins spécialisée, celle qui est en rapport avec le plus de sciences connexes, celle enfin où l’on peut le plus acquérir cette teinte de toutes choses que conseille Diderot. » Il choisit la médecine légale sous la tutelle du professeur Alexandre Lacassagne.
  • 1902 
    Après la soutenance de sa thèse de doctorat en médecine, La Médecine légale au XVIIème siècle, il rejoint le laboratoire d’Alexandre Lacassagne jusqu’en 1910 et collabore à la revue des Archives de l’Anthropologie criminelle. C’est à ses côtés qu’il trouve sa voie. 
  • 1905 
    Il obtient une licence en droit. Il participe activement à La Revue musicale de Léon Vallas et devient critique musical dans les colonnes du Lyon Républicain jusqu’en 1929. 
  • 1906 
    Il participe au VIème congrès d’anthropologie criminelle à Turin. Il y rencontre Cesare Lombroso, Alphonse Bertillon et Rodolphe Archibald Reiss. Il propose une communication ayant pour titre Les Services actuels d’identification et la fiche internationale et appelle à l’adoption d’une méthode d’identification unique : «  Au criminel international, le plus dangereux et le seul constamment impuni, il faut opposer la police internationale. » Interpol viendra s’installer à Lyon 80 ans plus tard. 
  • 1908 
    Il est en stage à Paris auprès d’Alphonse Bertillon et entreprend un tour d’Europe criminologique. 
  • 1909 
    Son premier ouvrage, Identification des récidivistes, est consacré à l’étude des empreintes digitales, la dactyloscopie. 
  • 1910 
    Edmond Locard installe le laboratoire de police technique de Lyon dans les combles du Palais de Justice, 35 rue Saint Jean.
  • 1910 
    Pour la première fois en France, un homme est condamné sur la preuve unique d’une empreinte digitale.
  • 1912 
    Il met au point une technique complémentaire à la dactyloscopie, la poroscopie, basée sur l’observation des pores de la peau. Il systématise également l’analyse des poussières prélevées sur les vêtements des suspectes. 
  • 1914 
    Il est mobilisé en tant que médecin militaire. Il intègre également le prestigieux service du Chiffre chargé de décoder les messages ennemis.
  • 1918 
    Il accompagne son ami Justin Godart, futur maire de Lyon, aux Etats-Unis lors d’une mission diplomatique.
  • 1919 
    Dans son discours de réception à l’Académie des sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon, il précise, pour la première fois, la notion de transfert sur une scène de crime. Ce principe de l’échange est aujourd’hui connu dans le monde de la police scientifique sous le nom de Principe de Locard.
  • 1921 
    Il inaugure son musée des techniques policières dans les locaux du laboratoire.
  • 1922 
    Il intervient comme expert en écriture dans l’affaire du corbeau de Tulle ou affaire Angèle Laval. « C’est une femme qui m’entretient… C’est Angèle Laval. Elle est la seule créature qui n’ait jamais fait quelque chose pour moi. » Edmond Locard tirera un récit romancé de cette affaire, La Vipère, paru en 1954. Henri-Georges Clouzot s’est inspiré de ce fait divers pour son film Le Corbeau. Edmond Locard développe à partir de cette date une nouvelle technique basée sur des mesures relatives de l’écriture, la graphométrie.  
  • 1929 
    Cofondateurs de l’Académie Internationale de Criminalistique, il devient rédacteur en chef, puis directeur de la Revue Internationale de Criminalistique, jusqu’en 1938. 
  • 1931 
    Parution des tomes I et II du Traité de criminalistique qui en comptera sept volumes. L’ouvrage est traduit dans le monde entier comme la référence en criminalistique.     
  • 1934 
    Soucieux de transmettre son savoir, il propose la création d’un Diplôme d’Etude Supérieur de Criminalistique. Dans les années 40, il enseignera à l’Ecole Nationale Supérieure de la Police à Saint Cyr au Mont d’Or.
  • 1941 
    Edmond Locard succède à Justin Godart et devient le deuxième Président des Amis de Guignot. 
  • 1942 
    Edmond Locard publie son Manuel de philatéliste, ouvrage de référence dans le milieu des collectionneurs. 
  • 1943 
    Le laboratoire de police technique de Lyon est étatisé. 
  • 1949 
    Edmond Locard crée l’Académie du Merle Blanc, réunissant les amoureux des arts et belles lettres autour de quelques plats de cuisine lyonnaise. 
  • 1951 
    Edmond Locard prend sa retraite et quitte le laboratoire de police technique de Lyon à l’âge de 73 ans. Il ouvre un cabinet privé d’expertises rue Mercière. 
  • 1955 
    Edmond Locard crée la revue lyonnaise Androclès dont il devient le rédacteur en chef. Soixante-quinze ans jour pour jour après la disparition de son modèle Sherlock Holmes. Edmond Locard avait adressé un courrier à Conan Doyle en janvier 1927 : « …C’est sous votre influence que j’ai entrepris mes premières recherches et que j’ai choisi mon métier… ».
  • 1966 
    Edmond Locard décède le 4 mai 1966.
  • 1967 
    Parution posthume des Mystères de Lyon, ouvrage consacré à l’histoire de l’occultisme à Lyon. 

 

Le mot de la fin ?
Bien simple : six semaines après ma mort, personne ne saura plus que j’ai existé. 
7 août 1950, le docteur Locard, Directeur du Laboratoire Interrégional de Police Technique