Opéra de Lyon
En bref
- 1688 : ouverture de l’Académie royale de musique de Lyon
- 1711 : la troupe s’installe dans le théâtre de l’Hôtel du Gouvernement
- 1722 : l’Académie s’installe au jeu de paume de la Raquette royale
- 1754 : la Ville de Lyon décide de construire une salle dédiée au théâtre et à l’opéra dans les jardins de l’Hôtel de Ville
- 1756 : inauguration du théâtre de Soufflot
- 1792 : le théâtre est désaffecté
- 1796 : le théâtre est vendu comme bien national
- 1825 : la Ville de Lyon rachète le Grand Théâtre
- 1827 : la Ville de Lyon construit une salle provisoire place des Terreaux
- 1831 : inauguration du théâtre de Chenavard et Pollet
- 1902 : mise en place de la régie directe puis alternance avec le système de concession
- 1986 : abandon de la régie directe : le Grand Théâtre reste propriété de la Ville mais l’Opéra devient une association de type 1901
- 1990 : début du chantier de réhabilitation du Grand Théâtre
- 1993 : inauguration de l’Opéra Nouvel
- 1995 : l’Opéra devient national
- Surface du bâtiment : 14 800 m² pour un volume de 77 100 m3.
- Sommet de la verrière semi-cylindrique (qui repose sur les 4 murs d’origine) : 42 m. de hauteur au sol.
- 18 niveaux.
- Capacité de la Grande salle : 1 100 places.
Le Grand Théâtre est situé dans la Presqu’Ile, place de la Comédie, à l’est de l’Hôtel de Ville.
- 1688
Jean-Pierre Legay - 1711
Mey de Bretonnal - 1718
Donzelague - 1722
Madeleine Eucher, dite « La Desmarets » - 1739
Nicolas Bergiron - 1744
Jean Monnet - 1748
Breton - 1752
Michèle Poncet, dite « La Destouches » - 1779
Félix Gaillard et Jean-Baptiste Hus - 1782
Marie Dunan et Hachet de Villiers - 1785
Comité de six artistes - 1786
Rosambert et Collot-d’Herbois - 1789
Jean-Baptiste Fages - 1794
Grain - 1906
Flon et Landouzy - 1909
Henri Valcourt - 1912
Gaston Beyle - 1920
Montcharmont - 1927
Henri Valcourt - 1933
Maurice Carrié - 1940
Camille Boucoiran - 1942
Roger Lalande - 1944
Maurice Carrié - 1947
Camille Boucoiran - 1949
Paul Camerlo - 1969
Louis Erlo - 1995
Jean-Pierre Brossmann - 1998
Alain Durel - 2003
Serge Dorny - 2021
Richard Brunel
Il était une fois
L'Académie royale de musique
L’histoire du genre lyrique à Lyon débute sous le règne de Louis XIV, dans la seconde moitié du XVIIe siècle. A cette époque, pour faire jouer de l’opéra dans quelque lieu que ce soit, il fallait acheter le privilège concédé par le Roi. Jean-Baptiste Lully, surintendant de musique de Louis XIV, directeur de l’Académie royale de musique de Paris et seul à posséder ce fameux privilège, passe pour le maître absolu de l’art lyrique en France. En 1685, Pierre Gauthier obtient l’autorisation d’exploiter ce privilège à Marseille. Deux ans plus tard, Jean Pierre Legay, jeune maître à danser, obtient le droit d’établir une Académie de musique à Lyon. Le bail est de trois ans, pour une redevance annuelle de 2 000 livres. Tout est à créer : la salle, les décors, la troupe, le répertoire. Legay installe son théâtre dans la salle du jeu de paume rue Pizay. L’Académie royale de musique de Lyon ouvre donc ses portes en janvier 1688, avec pour première œuvre présentée Le Phaëton de Lully. Mais 3 incendies en 2 ans précipitent la faillite de Legay. Les artistes s’en vont jouer dans la salle de l’Hôtel du Gouvernement pendant que la Ville de Lyon solde les frais des sinistres.
Les premiers repreneurs installent le théâtre dans les écuries et les dépendances d’une maison louée à la famille Chaponnay, place Bellecour. Mais en 1711, les inondations de la Saône provoquent l’effondrement d’une partie de la salle. Le retour de Legay n’aura été que de courte durée : de nouveau en faillite, il doit céder son privilège à un nouveau directeur, Mey de Bretonnal, qui installe la troupe dans le théâtre de l’Hôtel du Gouvernement, propriété de la famille du gouverneur Neuville de Villeroy. Mais le plafond s’écroule en 1714. Les représentations continuent d’avoir lieu mais le public lyonnais amateur d’opéra se fait rare, et les banquettes de la salle restent souvent inoccupées. Les caisses sont toujours vides, et les directeurs se succèdent à une rapidité déconcertante. Legay revient pour une quatrième tentative, et se contente de faire jouer de la comédie et des bals payants afin de remplir les caisses. Pour cela, il sous-loue la salle du jeu de paume de la Raquette Royale, derrière l’Hôtel de Ville. Le succès des bals est immédiat mais Legay, toujours désargenté, conserve son privilège mais quitte la direction en 1718 au profit du musicien Donzelague. Celui-ci ne fut guère plus chanceux que ses prédécesseurs car en 1722, un incendie ravage la salle de l’Hôtel du Gouvernement. La Ville doit payer les frais de réparations et dédommager Legay. Jugeant alors opportun de se retirer, Legay et Donzelague cèdent le privilège et la direction à Madeleine Eucher, dite « la Desmarets », qui a exploité le théâtre pendant 17 ans, sous la protection du prévôt des marchands Camille Perrichon.
D’autres sinistres touchant la salle de l’Hôtel du Gouvernement, la Desmarets installe l’Académie à la Raquette royale. On y joue de la comédie et beaucoup d’autres choses, sauf de l’opéra, et les bals, bientôt complétés par des jeux de cartes et d’argent, continuent à attirer un large public. L’Académie royale de musique de Lyon s’apparente désormais plus à un tripot qu’à une salle de théâtre ou d’opéra. En 1728, la troupe est réorganisée, l’orchestre reconstitué et l’opéra refont timidement son apparition dans la programmation. C’est à cette même date que la Ville de Lyon rachète la Raquette Royale. Malgré le succès des bals, la complaisance de Camille Perrichon et le rachat de la salle par la Ville, la directrice se débat avec d’importants problèmes financiers.
Après elle se sont succédé plusieurs directeurs très actifs. A commencer par Nicolas Bergiron, chef d’orchestre et fondateur de l’Académie des Beaux-arts de Lyon. Il mène une politique musicale riche mais ruineuse, et n’échappe pas à la faillite. Jean Monnet lui succède en 1744. Ancien directeur de l’Opéra-Comique, il constitue deux troupes distinctes : une pour jouer l’opéra, et une pour jouer la comédie. En 1748, Breton rachète le privilège et laisse la direction du théâtre à différents artistes donnant de brillantes saisons, mais sans parvenir à rétablir un équilibre financier. Finalement, en 1752, Breton se retire au profit de Michèle Poncet, dite « la Destouches », qui dirigea le théâtre durant 23 ans.
Le Théâtre de Soufflot
En 1754, la Ville de Lyon prend la décision de bâtir une salle dédiée au théâtre et à l’opéra dans les jardins de l’Hôtel de Ville. Les plans du bâtiment sont réalisés par l’architecte Germain Soufflot, Contrôleur Général des Bâtiments et embellissements publics de la cité et auteur des plans de la nouvelle façade de l’Hôtel-Dieu. Les travaux sont terminés en moins de deux ans. Le théâtre est inauguré en 1756 avec Britannicus de Racine. La salle peut contenir jusqu’à 2 000 places et est dotée d’une très bonne acoustique.
Michèle Poncet, dite « la Destouches », femme avisée et audacieuse, rachète le privilège en 1753. Sous sa direction, les jours de l’Académie royale de musique de Lyon deviennent meilleurs. La nouvelle salle s’avère vite le nouveau lieu à la mode. La directrice parvient à équilibrer son budget grâce aux bals, mais aussi à la location des buvettes, dépendances et boutiques bordant le théâtre, et à la redevance que les troupes ambulantes de passage lui versent. Malgré tout, elle n’échappe pas à la faillite et cède le privilège en 1779 à Félix Gaillard et Jean-Baptiste Hus, ancien maître de ballet. Poursuivis eux aussi par des difficultés financières importantes, ils se retirent en 1782.
C’est alors la demi-sœur de la Destouches, Marie Dunan, qui reprend les rênes, associée à un avocat au Parlement de Paris, Hachet de Villiers. Malgré le nouvel éclat de l’opéra français et la passion des Lyonnais pour le ballet, Marie Dunan se débat dans une situation financière désastreuse, et fait faillite dès 1785. Le prévôt des marchands Tolozan de Montfort nomme alors un comité de six artistes pour diriger le théâtre sous son étroite surveillance.
Marie Dunan finit par se désister du privilège en 1786 en faveur du gouverneur Villeroy, qui le cède aussitôt à un bourgeois parisien, René Leconte. Ce dernier, qui ne souhaite pas exploiter le théâtre lui-même, choisit deux acteurs comme directeurs : Rosambert, puis Collot-d’Herbois. En 1788, il fait construire un quatrième balcon dans le théâtre Soufflot. Il se retire l’année suivante, au moment où Leconte cède son privilège à Jean-Baptiste Fages, ancien directeur du théâtre de Lille.
Les événements de la Révolution ne sont pas sans effet sur la vie du Grand Théâtre. L’agitation ne manque pas de le gagner, la salle est même évacuée par la Garde Nationale en 1792. Après le siège de la ville de Lyon, Jean-Baptiste Fages est arrêté et exécuté comme contre-révolutionnaire. Quant au théâtre, il est désaffecté. Le 30 août 1794, un arrêté des représentants en mission ordonne sa réouverture et nomme un nouveau directeur, le citoyen Grain. Les autorités surveillent de près le répertoire qui doit aider à « élever l’âme du républicain », et le théâtre retrouve assez rapidement les faveurs du public lyonnais. Mais le Grand Théâtre doit maintenant composer avec la concurrence des autres salles de spectacle lyonnaises, dont le Théâtre des Célestins, inauguré en 1792. De plus, le bâtiment, dans un état de vétusté important, est vendu comme bien national par l’Administration du Département en 1796 à Eymard de Saint Ferréol. Les nouveaux propriétaires n’exploitent pas eux-mêmes le théâtre, mais en chargent des tiers, particuliers ou sociétés d’actionnaires, qui choisissent alors le ou les directeurs. Dans ces conditions, on assiste à une valse incessante de directeurs éphémères qui ne résistent pas à la faillite dans une salle en ruine et avec un répertoire très appauvri.
Devant l’inquiétant état de délabrement du Grand Théâtre au début du XIXe siècle, la Ville de Lyon cherche une solution. Malgré les réticences des propriétaires, elle le rachète en 1825 et met en place un programme de rénovations et de réparations. Ces travaux sont confiés à deux architectes en vue de la cité : Antoine-Marie Chenavard, architecte de la Préfecture, et Jean Pollet, architecte de l’Hospice de la Charité. Mais, plus les travaux avancent, plus il faut se rendre à l’évidence : le bâtiment doit être démoli et reconstruit à neuf. Devant l’ampleur des travaux et la durée du chantier, le conseil municipal décide en janvier 1827 la construction d’une salle provisoire place des Terreaux, le temps que le nouveau bâtiment soit construit.
Le Théâtre de Chenavard et Pollet
Le nouveau théâtre est inauguré en 1831. Il est géré suivant le système de la concession, déléguée par la Ville de Lyon à un directeur entièrement responsable en matière artistique et financière. Seules les réparations et rénovations incombent au budget de la Ville. Aux difficultés de gestion s’ajoute la tyrannie du public et de la critique. En 1890, le théâtre lyonnais est à bout de souffle, la troupe en perpétuelle mutation, et le répertoire exsangue. Cette situation a amené les pouvoirs publics à essayer d’autres formes de gestion.
En 1902, devant les difficultés financières incessantes des directeurs du Grand Théâtre, la Ville de Lyon met en place la régie directe. Ce système fait que le Ville exploite elle-même ses théâtres, elle a la responsabilité financière, tout en en confiant la direction artistique à un directeur dépendant de l’adjoint au maire délégué aux Beaux-arts, secondé par un administrateur chargé de la gestion financière et commerciale.
Dès 1906, Edouard Herriot, maire de Lyon, préconise un retour au système de la concession, mais une concession de régie mixte. En effet, la Ville assure au directeur une subvention pour payer le personnel du théâtre, mais le directeur est responsable artistiquement et financièrement. Les directeurs se succèdent alors de manière assez rapide, avec des styles et des exigences très différents.
En 1942, la Ville de Lyon tranche pour un retour à la régie directe mais dès 1945 revient le système de la concession. En 1949, un directeur, Paul Camerlo, s’installe durablement à la tête du Grand-Théâtre et y reste pendant 20 ans.
De l'Opéra-nouveau à l'Opéra Nouvel
En 1969, avec l’arrivée d’un nouveau directeur, Louis Erlo, et le retour à la régie directe, est mis en place l’Opéra-nouveau. Louis Erlo est aidé dans sa tâche par son oncle et prédécesseur Paul Camerlo, désormais technicien conseil des théâtres municipaux. Le projet d’Opéra-nouveau est un projet d’envergure visant à élargir le champ d’action du Grand Théâtre et de l’Opéra de Lyon, jusqu’ici réservés à une élite éclairée et financièrement aisée : volonté de rendre l’opéra accessible à tous en partant à la conquête d’un public toujours plus large, baisse des tarifs, choix d’un répertoire plus réduit, créations mondiales…
En 1986, la Ville de Lyon abandonne le système de la régie directe : si le Grand Théâtre reste un bâtiment municipal, l’Opéra de Lyon devient une association de type loi 1901. La Ville de Lyon continue d’assurer les deux tiers du budget de l’opéra sous forme de subvention. Ce procédé lui permet de compter sur des revenus plus pérennes et d’en faciliter ainsi la gestion.
Devant la vétusté du bâtiment, la Ville de Lyon en entreprend la réhabilitation en 1990. Le projet de l’architecte français Jean Nouvel est retenu. Il conserve les quatre façades du projet de Chenavard et Pollet, ainsi que le foyer du public. A l’intérieur de cette coquille vide, l’architecte crée une salle de spectacle moderne. L’opéra Nouvel est inauguré en 1993. En 1995, Jean-Pierre Brossmann, ancien co-directeur, succède à Louis Erlo au poste de directeur. La même année, l’Opéra de Lyon devient un opéra national.
Aujourd'hui, le Grand Théâtre est l'un des établissements culturels de la Ville de Lyon. Il continue d’héberger l'association Opéra de Lyon.
Lors de l’inauguration du théâtre Chenavard, en 1831, la façade est ainsi constituée : sept arcades surmontées par sept grandes baies encadrées par des colonnes encastrées, le tout surmonté d’un attique sur lequel sont prévues des statues. 30 ans plus tard, ce sont 8 statues qui sont installées sur le fronton du Grand Théâtre, représentant les muses… qui sont 9 ! Le choix s’étant porté sur les huit muses des arts, il fallait en écarter une : ce fut Uranie, muse de l’astronomie. Malgré les rumeurs et spéculations les plus folles (Uranie aurait été volée, Uranie aurait été installée ailleurs…), il faut se rendre à la raison, il n’y a jamais eu 9 muses sur la façade du Grand Théâtre !
Lyon a pourtant bien accueilli une statue d’Uranie… mais c’était bien avant les statues de l’Opéra. Elle se trouvait sur la colonne du Méridien place des Cordeliers et finit étêtée.
Une partie du corps de la muse Terpsichore s’étant effondrée le jour de Noël 1895, les statues de pierre furent remplacées par des copies en fonte. Elles furent ensuite déposées pour la rénovation de 1993, puis remises à leur place.
Fonds du Grand Théâtre et de l'Opéra
Aux Archives municipales de Lyon sont conservés 315 articles, soit 38,9 ml d’archives papier. Ce fonds est composé de plusieurs versements :
- 74WP/1-245 (date d'entrée inconnue)
- 174WP/1-11 (date d'entrée inconnue)
- 175WP/1-6 (entré le 26/03/1984)
- 226WP/1-22 (entré le 26/06/1986)
- 238WP/1-31 (entré le 30/06/1987)
- 2432WP (date d’entrée inconnue)
Les dossiers qu'ils contiennent nous renseignent sur la gestion du personnel, la comptabilité et la programmation des spectacles de manière très précise pour une période de 1877 à 1987, c’est-à-dire jusqu’à la création de l’association indépendante de la gestion municipale.
Les versements concernant le fonctionnement du Grand Théâtre font l'objet d'un classement thématique provisoire.
Certaines informations sur la programmation depuis 1969 sont par ailleurs accessibles sur le site de l'Opéra de Lyon
Sources complémentaires aux Archives de Lyon (liste indicative)
- Service Instruction publique et Beaux-arts : 85WP, 86W, 88WP, 89W, 111WP/58-59, 160WP/1-8, 183WP/1-10.
- 2e bureau, service des théâtres municipaux : 1111WP/19, 1112WP/18, 1113WP/10, 1113WP/15, 1114WP/30, 1117WP/2-3, 1118WP/21, 1125WP/36-37.
- Domaine, édifices à usage d'établissements d'art : 741WP/30-32, 37.
- Etablissements culturels : 1441WP, 1664WP, 2407W.
- Dossiers biographiques de Jean Monnet (3C/375), Maryline Fallot (3C/347), Alain Durel (3C/345), Alain Herriau (3C/357), Humbert Camerlo (3C/328), Louis Erlo (3C/346).
- Affiche : 6FI.
- Programmes : 5FIP/26.
- Plans : 480WP, 1612WP/219-220, 227.
- Portraits d’artistes : 1PH/9448-9507, 2PH/261/1-30, 79PH.
- Fonds de l’association des Frères des quatrièmes de l’opéra : 91II, 125II, 26FI/6-7.
- Fonds Bardey : 48FI.
- Fonds du Centre de documentation théâtrale de l’Université Lumière – Lyon 2 : 189II, 48FI.
- Fonds Alexandre Luigini : 58II, 79PH.
- Fonds Antoine Mariotte : 191II.
- Fonds Girrane : 63FI.
- Fonds Gérard Corneloup : 224II, 297II, 305II.
- Maquette de l’opéra de Lyon : 1459WP/1.
- Archives municipales de Lyon, Spectaculaire !, Décors d’opéras et d’opérettes à Lyon au XIXe siècle, catalogue d’exposition, Lyon, 2011 (AML, 1C/8826-8828)
- Bibliothèque municipale de Lyon, Edouard Herriot et la vie musicale à Lyon (consulté le 28/09/2021).
- CORNELOUP Gérard, Trois siècles d'opéra à Lyon, Bibliothèque municipale, Lyon, 1982 (AML, 1C/4588/SAL, 1C/8542)
- SALLES Antoine, Le Grand-Théâtre et le public lyonnais, J. Jobert, Paris, 1923 (AML, 1C/700263, 1C/301378).
- VUILLERMOZ Gustave-Marie-Joseph, Cent ans d'opéra de Lyon, L. Bascou, Lyon, 1932 (AML, 1C/1082).