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La question de l’insalubrité des cimetières lyonnais est posée lors de la séance à l’Académie du 4 décembre 1776, l’abbé Antoine de La Croix fait part de ses réflexions. Après avoir étudié le régime des vents, il propose la création d’un cimetière unique à l’est de la ville, « à l’abri des vapeurs putrides qui ne manqueraient d’en émaner ». L’enquête menée en 1777, à l’initiative du parlement de Paris sur l’ensemble des lieux de sépulture à Lyon (cryptes et aîtres paroissiaux, cimetières et caveaux conventuels ou confraternels, lieux d’inhumation aux hôpitaux….) par une commission, continuée d’un magistrat, de chirurgiens, d’architectes… met en exergue le danger sanitaire que représentent les pratiques funéraires lyonnaises : les cimetières, hormis de rares exceptions, sont étroits et surpeuplés, non ventilés car trop insérés dans le tissu urbain. Au terme de cette étude, des solutions de transfert en des lieux jugés propices notamment à Loyasse et à la Guillotière sont préconisées. Ce n’est cependant qu’en 1807 qu’un cimetière à la limite de la ville, celui de Loyasse, voit le jour. |
Rapport sur l'enquête sur les cimetières de Lyon par Barthelemy Collomb, professeur au Collège royal de Chirurgie, 2 mars 1777 Archives du département du Rhône et de la Métropole de Lyon, 1B/6 |
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"Nous nous sommes transportés dans cette église pour en lever les plans des souterrains, nous avons fait ouvrir la tombe qui est à droite de la nef, et nous sommes descendu par une échelle dans la cryptoportique formant un parallélogramme rectangle, qui a de longueur soixante et treize pieds neuf pouces sur vingt-cinq pieds huit pouces de largeur, il est partagé dans le milieu par trois piles de neuf pieds neuf pouces de longueur sur un pied neuf pouces d’épaisseur et par quatre arcs de douze pieds d’ouverture. Ce souterrain est voûté à croix d’ogives, sa hauteur sous clef est de sept pieds, il y a deux soupiraux dans l’épaisseur des murs de soutènement vis-à-vis l’un l’autre, dont le premier est placé à droite du mur de la nef et à peu de distance de la tombe qui est à huit pieds neuf pouces d’intervalle du mur de l’ouest. Ce mur a dans son milieu une ouverture de trois pieds et donne l’entrée à un caveau de vingt trois pieds huit pouces de longueur sur sept pieds huit pouces de longueur sur sept pieds dis pouce de largeur." |
Cimetière de la paroisse de Saint-Pierre ; Plan manuscrit à l’encre, 1777-78 Archives du département du Rhône et de la Métropole de Lyon, 1B/6 |
Rapport sur les inhumations de l’église paroissiale de Saint-Pierre-les-Dames, 1777 |
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"Nous nous sommes ensuite rendus aux cimetière qui prend son entrée dans la rue dorée par deux portes dont l'une a cinq pieds de largeur, l'autre quatre pieds six pouces d'ouverture. Ce cimetière est borné au Sud par un mur mitoyen de trente deux pieds de hauteur, au Nord par un autre mur mitoyen de vingt huit pieds et sept pouces de hauteur, à l'Est par un mur aussi mitoyen de vingt trois pieds six pouces de hauteur et par un autre sur la même ligne de seize pieds de haut. Contre ce mur est adossé la croix qui est élevée sur un piedestal, à l'Ouest par un mur de clôture de douze pieds de hauteur. |
Grande cave de l’église paroissiale Saint-Pierre ; Plan manuscrit à l’encre, 1777-78 Archives du Rhône et de la Métropole de Lyon, 1B/6 |
Cave dans la paroisse de Saint-Pierre sous l’église Saint-Saturnin; Plan manuscrit à l’encre, 1777-78 Archives du Rhône et de la Métropole de Lyon, 1B/6 |
Rapport sur les inhumations de l’église paroissiale de Saint-Pierre-le-Vieux ; Manuscrit, 1777 Archives du département du Rhône et de la Métropole de Lyon, 1B/6 |
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Plan géométral d’un cimetière principal pour la ville de Lyon ; Plan réalisé par l’architecte Marcour d’après le programme de Jean-Jacques Coindre Eau-forte gravée par Bontant, 1791 Archives municipales de Lyon, 3S/160 |