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INONDATIONS Un lac dans la ville
Le souvenir de l’inondation de 1840 est encore vivace, lorsqu’en juin 1856, une crue terrible s’abat sur Lyon. Dans la nuit du 29 au 30 mai 1856, le Rhône, sortant de son lit, submerge la partie basse de la ville. La digue de la Tête d’Or, en amont de Lyon, cède brusquement libérant une puissante vague sur Lyon. Les quartiers des Brotteaux, de la Guillotière, de Charpennes, sont submergés pendant plusieurs jours.
D’autres quartiers sont ensuite inondés : Vaux, la Villette, les Brotteaux, le cours Morand, mais aussi Villeurbanne. La rive gauche du Rhône, depuis la Tête-d’Or jusqu’à la Mouche, n’est plus qu’un vaste lac. La crue de la Saône est beaucoup moins importante que celle du Rhône, mais elle dure plus longtemps, près d’un mois.
Le 24 août 1856, les travaux de protection contre les inondations sont déclarés d’utilité publique.
Lyon inondé, le 9 novembre 1840
Lyon inondé, le 9 novembre 1840 ; Reproduction d’un tableau non identifié, 1986
Archives municipales de Lyon, 16FI/217
Plan général des inondations du 21 et 31 mai 1856 à Lyon
Cartographier les inondations

 

La grande inondation de 1856 a conduit à de très importants travaux visant à mieux protéger la ville des crues du Rhône. Cette carte a pour objectif de montrer l’étendue inondée, les niveaux atteints par l’inondations (annotations en rouge), la rue de la République en voie d’achèvement, la voie ferrée récemment construite en rive gauche et desservant la gare de Perrache, et les projets d’ouvrages de protection, en particulier la grande digue de la Tête d’Or au nord. Un canal au long de la voie ferrée vers le sud devait réduire les risques.
Ce document est aussi remarquable en ce qu’il montre qu’on ne disposait pas en 1856 de carte d’ensemble permettant de couvrir avec précision le territoire concerné. On a donc assemblé un plan de 1847 pour la ville et des levés d’origines diverses plus à l’est (en bas ici, la carte est orientée avec le nord à droite), avec même une partie manuscrite en ajout au sud (à gauche). Une nouvelle carte très détaillée sera produite sur ces mêmes espaces, peu après 1860, qui tiendra compte des aménagements réalisés, parmi lesquels la grande digue de la Tête d’Or et plus de 30 km de quais nouveaux.

 

Plan général des inondations du 21 et 31 mai 1856 à Lyon ; En bleu, le champ d’inondation du Rhône, en bistre, le champ d’inondation de la Saône, le liseré indique le champ de l’inondation de 1840 ; Annotations manuscrite à l’encre et aquarelle réalisé par l’ingénieur en chef Gustave Bonnet sur un plan imprimé de Rembielinski et Dignoscyo de 1848 ; 21 août 1856
Archives municipales de Lyon, 925W/287
Scène de l’inondation près de la caserne de la Part-Dieu
Inondations de Lyon-Charpennes
Scène de l’inondation près de la caserne de la Part-Dieu, à Lyon ; G. Doré  (1832 - 1883), dessinateur ; T. Auguste (1814 - 1898), graveur ; Estampe (gravure sur bois), 1856
Bibliothèque nationale de France, FOL-DC-298 (L)
Inondations de Lyon-Charpennes dans la nuit du 31 mai au 1er juin 1856 ; Lithographie, Lyon G.B. Gadola ; Paris, Lith. Laurant & Cie
Archives municipales de Lyon, 297II/18
état des maisons écroulées (inondations)
Inondation du Rhône, à Lyon
Inondation du Rhône, à Lyon 2
Interdiction de construire ou réparer des bâtiments en pisé dans l’enceinte de la ville de Lyon et à Villeurbanne, suite aux inondations ; Affiche typographique, 19 juin 1856 Archives municipales de Lyon, 6FI/8900
Etat des maisons écroulées ou endommagées dans le quartier des Brotteaux par suite de l’innondation du 31 mai 1856 ; Lyon, 20 juin 1856
Archives municipales de Lyon, 4WP/52
Inondation du Rhône, à Lyon : dégâts, 9 juin 1856, clichés Louis Froissart
Archives municipales de Lyon, 3PH/598, 1PH/110
Interdiction de construire ou réparer des bâtiments en pisé dans l’enceinte de la ville de Lyon et à Villeurbanne, suite aux inondations ; Affiche typographique, 19 juin 1856
Archives municipales de Lyon, 6FI/8900