Lyon, ville de brumes, selon Baudelaire, a longtemps souffert de sa réputation de ville industrielle drapée dans un épais brouillard, un "smog" provoqué par l'utilisation massive du charbon pour les usines et se chauffer. Depuis longtemps, l’administration municipale lyonnaise se préoccupe de la lutte contre les fumées et les brouillards. Des mesures et des essais de réglementation ont été mis en place déjà en 1905. Alors, en 1929, en accord avec le préfet du Rhône, Édouard Herriot constitue une commission technique pour l’étude des brouillards, des fumées et des impuretés dans l’atmosphère de l’agglomération lyonnaise, constituée de médecins, de physiciens, de climatologues, d’hydrologues…
Le 25 février 1929, un arrêté municipal interdit la production de fumées, de suies, de poussières, de gaz toxiques. Les interdictions ont été élargies en 1932 puis en 1937 à toutes les installations industrielles, aux établissements administratifs. Le passage au gaz, en particulier pour les logements, puis la désindustrialisation, réduiront considérablement les brouillards dans la seconde moitié du 20e siècle, jusqu'à leur quasi disparition. |