L’agglomération lyonnaise est marquée par les nuisances et les dangers de l’industrie chimique et pétrochimique. Après 1960, les accidents liés aux aléas technologiques se sont multipliés. Leur gravité est renforcée par les « effets domino », à la fois effet de site, comme à Feyzin en 1966, et effet de substance, quand différents produits interagissent, produisant soit une explosion, soit un nuage toxique, comme lors de l’incendie du port Edouard-Herriot en août 1990.
Les réponses politiques, souvent d’ordre réglementaire, n’interviennent qu’après les catastrophes. Elles ne prennent pas en compte la question du déplacement des activités à l’origine du danger ou celle des populations qui y vivent, à cause de leurs coûts considérables.
Dans cette perspective, la gestion du risque se centre sur la définition des périmètres d’exposition à différents aléas et sur la maîtrise du foncier. Cette démarche conduit à déplacer les activités, les équipements et les services publics en dehors des quartiers les plus exposés et donc à en défavoriser les habitants déjà pénalisés par la proximité des sources de danger. |