Philibert De L’Orme, Lyonnais
Un dossier des Archives municipales de LyonPrix braderie : 2€ (au lieu de 5€)
+ 3€ de frais de port
Par Dominique Bonnet Saint-Georges, contributions de Marcel Chaboud, François-Régis Cottin, Jeanne-Marie Dureau, Jean-François Grange-Chavanis
Des constructions lyonnaises et édifices élevés sur les plans ou sous la direction de Philibert de L’Orme, une si faible partie a subsisté tant le vandalisme des hommes et les ravages du temps se sont acharnés contre les créations de cet éminent architecte, que l’on peut se réjouir d’une exposition qui ravive notre mémoire sur son œuvre.
Si rien ne subsiste des châteaux de Saint-Maur ou de Boulogne, ni du grand escalier de Fontainebleau ou du pavillon des Tuileries, la maison d’Antoine Bullioud est restée debout pour attester la haute valeur de l’architecte écrivain.
A Lyon, il affirme sa parfaite connaissance de l’antiquité classique et sa virtuosité de construction. Rue de la Juiverie, il réalise la célèbre galerie d’Antoine Bullioud où l’inutilité du tour de force devient flagrante dans la construction des trompes.
A Pierre-Bénite, la façade du Grand Perron, qui lui est attribuée, manifeste une architecture d’une géométrie calculée que l’on espère pouvoir présenter dignement dans les prochaines années.
Le cul-de-four de la façade occidentale de l’église Saint-Nizier, qui lui a été longtemps attribué, n’est pas une de ses œuvres, mais probablement celle d’un de ses collaborateurs ou élèves. Récemment nettoyé, cet élément d’architecture et de sculpture est remarquable par sa composition : une géométrie savante découpe le quart de sphère en caissons ornés de fleurons et de têtes d’anges se rejoignant sur la figure du Père Eternel dans une progression symbolique.
C’est un art nouveau qui se manifeste sans compromission, ni mélange, à Lyon où la Renaissance architecturale n’avait pas encore fait son apparition.
Lyon, 1993, 184 p., 11 ill. en coul. 34 ill. en noir, couv. ill. en coul.