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Gabriel Prunelle (1777 - 1853)

Portrait de Clément Prunelle

Maire provisoire de Lyon du 7 août 1830 au 20 août 1830,  
maire de Lyon du 21 août 1830 au 9 mai 1835

 

Né d’un père médecin, Clément-Victor-François-Gabriel Prunelle fait ses études au collège de Vienne (Isère) avant de suivre à son tour des études de médecine à la faculté de Montpellier de 1794 à 1797, où il s’occupe également de la bibliothèque de l’École de médecine.

Son esprit encyclopédique et son don des langues expliquent ses fonctions d’aide-bibliothécaire à la Bibliothèque Nationale à Paris (1797), puis de commissaire du Gouvernement chargé de l’inspection des bibliothèques et des dépôts littéraires (1800).

Sa carrière de médecin s’enchevêtre avec ses fonctions de bibliothécaire. Nommé médecin militaire en 1800, il suit Bonaparte jusqu’à se trouver à Austerlitz.

Il est de retour à Montpellier en 1907 comme enseignant à la faculté de médecine. Mais suspecté de bonapartisme, il est révoqué de ses fonctions de professeur en 1819.

Ce sont ces événements qui le conduisent à Lyon en 1821, non loin de son domaine de La Tour-du-Pin. Son installation est consolidée par son mariage en 1822 avec Pierrette-Rose Duport, fille de soyeux. Jusqu’en 1830, son activité est essentiellement médicale, même s’il suit de près les affaires politiques.

Il n’est donc pas étonnant, au moment de l’insurrection de juillet 1830, de le voir figurer parmi les membres de la Commission administrative qui s’installe à l’Hôtel de Ville et l’élit le 7 août 1830 comme maire de Lyon. Élection doublement illégale non seulement parce que la commission l’était, mais aussi parce qu’à l’époque le maire devait être nommé par le Gouvernement et non choisi par ses pairs. Prunelle est confirmé dans ces fonctions peu de temps après par Louis-Philippe.

Quelques mois plus tard, Gabriel Prunelle est élu, le 21 octobre 1830, député de La Tour-du-Pin. Et il se passionne très vite pour les discussions autour des libertés communales. Il participe aux débats parlementaires sur la loi d’organisation municipale votée le 21 mars 1831. Il est également le rapporteur d’un projet de loi sur les attributions municipales présenté le 25 mars 1833.

Malgré les périodes mouvementées des révoltes des canuts, les cinq années de magistrature de Prunelle sont marquées par :

  • la restauration du palais Saint-Pierre avec de nouvelles salles ;
  • la mise en place d’une commission de salubrité ;
  • l’installation d’une machine hydraulique propulsant de l’eau sur le plateau de la Croix-Rousse ;
  • le début de l’éclairage de la ville au gaz ;
  • l’inauguration de l’École de la Martinière ;
  • le soutien de la pédagogie expérimentale de Charles-Fleury Tabareau.

Étonnamment, Prunelle est à Paris en 1831 et 1834 au moment des révoltes des canuts, ce qui lui vaut des réactions ambiguës. Critiqué, il démissionne de ses fonctions de maire le 8 mai 1835 mais est réélu député de l’Isère. Nommé inspecteur général des eaux minérales, il séjourne de plus en plus à Vichy dont il devient même le maire. Il y meurt le 20 août 1853.

 

Rue Prunelle (1er arrondissement)

Attribué par délibération du conseil municipal le 9 mars 1843

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