C'est arrivé à Lyon

Arrêté du Conseil général du département annulant celui de la municipalité du 23. Début de l'agitation insurrectionnelle.

Soulèvement des sections qui se constituent en Comité, et prennent le pouvoir par des combats qui font 43 morts et 115 blessés. La municipalité est suspendue.

Le Comité des sections constitue et installe en municipalité provisoire les présidents et secrétaires des sections. Le chirurgien Jean-Jacques Coindre est élu maire.

Arrestation des membres de la municipalité destituée, du Comité de Salut public, du Tribunal du District, et de plusieurs personnes isolées.

Le Comité des Sections envoie des émissaires chargés d'expliquer les évènements de Lyon aux sections de Bordeaux, Marseille et Paris, ainsi qu'à la Convention.

Arrivée à Lyon de J.B. Robert Lindet, commissaire désigné le 3 juin par la Convention pour rétablir l'ordre à Lyon avec Albitte et Dubois-Crancé. Reçu très froidement, n'est pas écouté. Il devra quitter Lyon le 16.

Le Département décide de se joindre aux autres départements opposés à la Convention, notamment le Jura et les Bouches-du-Rhône.

Service solennel à Saint-Jean, à la mémoire des lyonnais tombés le 29 mai. Messe et oraison funèbre par Lamourette. La plus solennelle des nombreuses cérémonies qui se succèdent dans les sections pendant près d'un mois.

Ayant échoué dans sa mission, Robert Lindet quitte Lyon : c'est la rupture entre Lyon et la Convention.

L'assemblée du Département et des commissaires de districts prête le serment de rétablir la légalité et l'inviolabilité de la Convention nationale. Elle convoque les assemblées primaires.

Le Conseil général de la Commune décide la formation de bataillons de volontaires.

Election, en assemblées primaires des cantons et sections du département, de 207 députés.

Sautemouche, officier municipal et ami de Chalier, est massacré dans la rue.

Cérémonie de remise d'une couronne civique par les sections de Marseille à celles de Lyon, à Bellecour. Appel à l'Union des départements pour rétablir l'intégralité de la représentation nationale contre la convention.

Constitution d'une Commission Populaire républicaine et de Salut Public, dotée du pouvoir souverain dans Lyon. Désignée par les députés des cantons et sections élus les 24 et 25.

Le pont d'Ainay est emporté par les eaux.

Mouvement favorable aux jacobins dans les sections du Gourguillon et de Saint-Georges. La municipalité fait aussitôt désarmer ces sections.

On commence à fortifier une tête de pont au débouché du pont Morand sur la rive gauche.

La Commission populaire rejette comme nuls tous décrets de la Convention postérieurs au 31 mai.

Arrêté de la Commission populaire de Rhône-et-Loire instituant une force armée départementale.